La leishmaniose est une maladie parasitaire affectant notamment le chien. Elle est provoquée par un
parasite unicellulaire, Leishmania infantum.
De petits moustiques, les phlébotomes, transmettent la maladie. Les chiens peuvent donc être
contaminés dans toutes les aires géographiques où cet insecte piqueur est présent. En France, la zone
d’enzootie couvrait fin 2011, 32 départements du sud. Des cas de leishmaniose canine sont également
identifiés dans la moitié nord, mais il s'agirait d'animaux ayant séjourné et contaminé en zones
d'enzootie.

La contamination du chien intervient lorsqu'une femelle phlébotome pique l'animal et lui injecte
le parasite. De nombreux organes peuvent ensuite être progressivement envahis : ganglions
lymphatiques, rate, moelle osseuse, foie, reins, pancréas, peau, tube digestif, yeux, etc. Le temps
d'incubation de la leishmaniose est de 3 mois à plusieurs années.
Il est à noter que cette affection est une zoonose (maladie commune à une ou plusieurs espèces
animales et à l'homme). Toutefois, la contamination ne peut avoir lieu par simple contact avec un
chien infesté et nécessite également que le parasite soit inoculé à l'homme par l'insecte vecteur.

Les symptômes possibles lors de leishmaniose canine sont très nombreux et varient selon les organes
lésés. Les plus fréquents sont des lésions cutanées, des troubles oculaires, un amaigrissement et une
fonte musculaire, des saignements de nez (épistaxis), etc. La progression de la maladie est lente, mais
aboutit souvent à la mort si aucun traitement n'est entrepris.

Une exposition en région d'enzootie et certains symptômes peuvent permettre au vétérinaire de
suspecter une leishmaniose, mais le diagnostic de certitude repose sur des examens complémentaires
mettant en évidence la présence des parasites chez le chien atteint.
Plusieurs traitements sont envisageables ; un produit antiparasitaire spécifique est disponible et
procure généralement les meilleurs résultats. Il se fait par injection pour une durée d'au moins
3 semaines, et des effets secondaires sont possibles. il aboutit rarement à une élimination totale
du parasite, mais permet souvent une régression des symptômes. Ce traitement spécifique est
généralement accompagné d'un traitement symptomatique.
Beaucoup de chiens traités restent porteurs du parasite et les rechutes sont fréquentes.

Compte-tenu de la gravité de la maladie et de la difficulté à la traiter, il parait d'autant plus important
d'avoir recours aux mesures de prévention. Elles consistent :
- d'une part, à empêcher que le chien soit piqué par des phlébotomes porteurs de leishmanies, en
évitant si possible de l'amener dans une région d'enzootie ou, si le chien vit temporairement ou en
permanence dans une telle région, en utilisant des produits antiparasitaires vétérinaires (pipettes ou
colliers) qui possèdent une activité répulsive démontrée contre les phlébotomes. Ces traitements
préventifs ne peuvent toutefois garantir que le chien ne sera jamais piqué ;
- d'autre part, à empêcher le développement de la maladie en cas de contamination, grâce à la
vaccination. Les études ont montré que lors d'expositions naturelles répétées, les chiens vaccinés
avaient environ 4 fois moins de risque de développer une infection ou d'exprimer la maladie.

La leishmaniose canine est une maladie grave, dont le traitement est lourd. La santé de nos
compagnons canins, mais également des considérations de santé publique (risque zoonotique)
justifient d'utiliser au mieux les moyens de prévention disponibles.